Les fruitiers rares |
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Article publié en 2015, enrichi en 2019. |
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Observations de Drosophila suzukii sur Figuier
La larve
Selon le plan suivant : identification, observation.
IDENTIFICATION
En présence de larves dans une figue, la reconnaissance des attaques de Drosophila suzukii Matsumura est aisée, mais pas à l'oeil nu. Il faut utiliser une loupe à fort grossissement ou, mieux, photographier la larve en gros plan et procéder à des agrandissements photographiques. La larve de Drosophila suzukii Matsumura diffère de celle de Silba adipata McAlpine (mouche noire du Figuier) et de celle de Ceratitis capitata Wiedemann (mouche méditerranénne des fruits) par la forme et le détail du dernier segment de l'abdomen. Drosophila suzukii Matsumura : larve trouvée dans une figue en surmaturité. Le dernier segment de l'abdomen est en effet en pointe chez Drosophila suzukii Matsumura. La différence sur ce dernier segment tient aussi aux deux appendices respiratoires terminaux (spiracles) qui ressortent nettement en étant quasiment contigus et en la présence de tubercules charnus latéraux. Drosophila suzukii Matsumura : larve trouvée dans une figue en surmaturité. Le dernier segment de l'abdomen de la larve de Silba adipata McAlpine et de celle de Ceratitis capitata Wiedemann n'est pas en pointe ; il se termine à pan coupé vertical. Il est lisse, sans tubercules charnus, et il porte deux stigmates (orifices respiratoires) peu proéminents. Voici une photographie de la larve de Silba adipata McAlpine (mouche noire du Figuier). Silba adipata McAlpine : larve à complet développement ; taille réelle : 7 à 8 mm. La larve de Ceratitis capitata Wiedemann (cératite, mouche méditerranéenne des fruits) a un aspect identique à la larve de Silba adipata McAlpine, mais elle est un peu plus grande et un peu plus épaisse que celle-ci. Pour moi, la taille de la larve de Drosophila suzukii Matsumura n'est pas un critère d'identification. Il est vrai qu'elle est à peu près deux fois moindre (3/4 mm) que celle de Silba adipata McAlpine à complet développement (7 à 8 mm). Mais, la larve de Silba adipata McAlpine est à la naissance plus petite (0,8 mm) que la larve de Drosophila suzukii Matsumura à complet développement. En outre, elle passe par la taille maximale de la larve de Drosophila suzukii Matsumura (4 mm) au cours de son évolution. En revanche, la larve de Silba adipata McAlpine, lorsqu'elle a dépassé nettement les 4 mm, permet d'écarter l'espèce Drosophila suzukii Matsumura, même si elle n'a pas encore terminé son évolution. Le même raisonnement peut être tenu pour la reconnaissance de la larve de Drosophila suzukii Matsumura par rapport à celle de Ceratitis capitata Wiedemann. Sachant qu'il est très rare de trouver une larve de Silba adipata McAlpine dans une figue molle, c'est presque toujours par rapport à une larve de Ceratitis capitata Wiedemann que l'on aura à lever le doute, si la larve présente une taille inférieure à 5 mm. Il faut souligner que la larve de Drosophila suzukii Matsumura est identique par la taille et l'aspect à la larve de Drosophila melanogaster Meigen. Les deux espèces ne peuvent pas être distinguées par la larve. Toutefois, si une larve de drosophile est trouvée dans une figue mûre ferme et saine, il s'agit d'une larve de Drosophila suzukii Matsumura car l'ovipositeur de Drosophila melanogaster Meigen n'est pas assez puissant pour perforer l'épiderme d'une telle figue.
OBSERVATIONS DE LA LARVE
Je fournis ci-après une série de photographies de la larve de Drosophila suzukii Matsumura qui permet de se familiariser avec l'aspect de celle-ci en plans plus ou moins rapprochés et sous différents angles (en mettant l'accent sur le dernier segment de l'abdomen).
ASPECT GÉNÉRAL La larve se compose d'une capsule céphalique (tête) rétractile, qui apparaît à l'oeil nu comme un point noir, suivis de segments thoraciques, puis de segments abdominaux, dont le dernier est en pointe. Drosophila suzukii Matsumura : larve trouvée dans une figue en surmaturité.
Drosophila suzukii Matsumura : silhouette caractéristique de la larve vue de côté.
Drosophila suzukii Matsumura : larve trouvée dans une figue en surmaturité.
EXTREMITÉ ANTÉRIEURE Le point noir visible à l'oeil nu à l'extrémité antérieure de la larve est en fait constitué par l'ensemble mandibules-armature pharyngienne, dont le détail n'est perceptible qu'à fort grossissement. Drosophila suzukii Matsumura : détail de l'extrémité antérieure de la larve au bout d'une pince à dissection. La capsule céphalique, rétractile, contient deux mandibules (crochet buccaux). Drosophila suzukii Matsumura : la larve est munie de deux crochets buccaux noirs rétractiles. Les mandibules sont suivies par une pièce chitineuse en forme de Y vue de dessus, qui est l'armature pharyngienne. Celle-ci se trouve dans le début du thorax. Drosophila suzukii Matsumura (larve) : l'armature pharyngienne fait suite aux mandibules (larve sur figue).
Drosophila suzukii Matsumura (larve) : les deux mandibules sont suivies de l'armature pharyngienne.
Drosophila suzukii Matsumura (larve) : l'armature pharyngienne, en Y vue de dessus, fait suite aux mandibules.
DÉTAILS DU DERNIER SEGMENT ABDOMINAL
Drosophila suzukii Matsumura : larve extraite d'une figue, vue de derrière sur l'extrémité d'une pince à dissection.
Drosophila suzukii Matsumura : larve accrochée au bout d'une pince à dissection.
Drosophila suzukii Matsumura : larve accrochée au bout d'une pince à dissection.
Drosophila suzukii Matsumura : larve accrochée au bout d'une pince à dissection.
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