Les fruitiers rares
 
Articles généraux      Espèces      Groupes      Pépinières      Non-French items

 


Accueil > Articles généraux > Que signifie le terme Fruitiers rares ?

 

Article publié en 2003.
Auteur : François DROUET.
Tous droits réservés.

 

 

Que signifie le terme Fruitiers rares ?

 

 

 

Tout simplement des fruitiers que l'on ne rencontre que rarement, très rarement, ou jamais, lorsque l'on se promène dans le pays ou la région où l'on réside, que ce soit dans les jardins ou en pleine nature, alors qu'ils pourraient y prospérer (avec le cas échéant des restrictions locales climatiques, mais pas toujours...).

L'adjectif "rare" met en jeu quatre notions : le lieu géographique, l'époque, la tradition culturelle, le caractère insolite d'une variété au sein d'une espèce courante.

Le lieu géographique : le fruitier n'existe pas dans la région donnée et personne ne le connaît et ne sait, qu'importé d'un autre pays de climat similaire, il s'acclimaterait facilement ; ou bien il est connu comme poussant dans des contrées plus clémentes et l'on se fait une idée fausse de sa rusticité réelle.

L'époque : un fruitier peut être rare aujourd'hui et avoir été commun au Moyen Age.  

La tradition culturelle. Par exemple, le palais indigène a été habitué dès l'enfance à des saveurs locales et les saveurs exotiques déplaisent au commun des adultes (cas du ressenti négatif européen de certaines saveurs appréciées en Chine). Autre exemple, la région a une vocation maraîchère ou forestière dans son économie agricole traditionnelle et la réflexion sur la diversification fruitière n'a pas eu lieu.

Le caractère insolite d'une variété au sein d'une espèce courante : qui mange habituellement des nèfles germaniques sans pépins ? Des pommes d'un kilo ? Des framboises noires ? Qui a goûté en Provence un kaki de la variété 'Saijo' dans le jardin d'un voisin ?  

Un fruitier rare (sauf exceptions, car il en existe de notables) ne l'est donc pas universellement. Selon le climat de la contrée du monde où l'on réside, l'époque à laquelle on se situe et la culture (au sens culturel et non cultural) locale, il sera considéré comme un fruitier banal...

Pour la France métropolitaine, si l'on se contente de quelques exemples de fruitiers rares, on peut citer :  le pistachier (Pistacia vera), la cudrane (Cudrania tricuspidata), l'azérolier (Crataegus azarolus), le plaqueminier de Virginie autofertile en cultivar sélectionné (Diospyros virginiana 'Meader'), le camérisier du Kamtchatka (Lonicera kamtchatica), l'asiminier (Asimina triloba), le néflier germanique sans pépins (Mespilus germanica var. apyrena), le cornouiller mâle à fruits jaunes (Cornus mas var. fructu flavo), le ragouminier (Prunus tomentosa), le goumi du Japon (Elaeagnus multiflora), la passiflore rustique herbacée américaine (Passiflora incarnata), l'hovénie (Hovenia dulcis), le kiwi à fruits lisses 'Ananas de Mitchourine' (Actinidia kolomikta 'Ananasnaja'), le framboisier à fruits noirs (Rubus occidentalis).

On pourrait en citer des centaines d'autres, et, si l'on tente de décliner le concept de fruitiers rares de façon complète, on doit avoir recours à une méthodologie de recensement spécifique.

 

 

Retour début article Début article     Retour liste des articles Articles généraux